La gestion des ressources humaines publiques nécessite d’être revue en profondeur. Il n’y a qu’un pas pour passer de l’essai à la performance. Grâce à une gestion de proximité, les managers ont le pouvoir de faire changer les choses.
Du supérieur hiérarchique au manager
Le souhait d’Emmanuel Macron concernant les DRH publiques repose sur une révolution du management public « pour passer d’une logique de gestion administrative du personnel à celle de véritable politique de ressources humaines ».
Intégrant tardivement une pratique courante du privé, le secteur public a fait muter le supérieur hiérarchique en manager.
Cette différence sémantique marque une vraie transformation de la gestion des ressources humaines portée par le renforcement de la gestion de proximité(1), le rôle de l’encadrement local(2) et l’accompagnement personnalisé(3).
Quelles sont les nouvelles missions du manager ?
Le rôle du manager est de plus en plus ancré et constitue un facteur clé de la motivation des agents. Son rôle est primordial pour maintenir une bonne relation de travail et le bon déroulement de la carrière des agents ou pour définir le sens de leurs missions.
Les missions du manager sont plurielles, il en va de la rémunération à la performance, à la mobilité et l’affectation des agents, en passant par l’entretien annuel d’évaluation des membres de son équipe, jusqu’aux sanctions disciplinaires.
Or aujourd’hui, tous s’entendent sur le manque d’efficacité et de courage des managers dans le secteur public. La plupart des effectifs reçoit chaque année la même note, un grand nombre d’agents ne fait pas l’objet d’une évaluation concrète de l’année de travail écoulée etc…
Il est toujours utile de rappeler que le manager est en première ligne face à ses équipes. Raison pour laquelle il est nécessaire que ce dernier soit le premier formé, soutenu et accompagné.
Les révolutions en matière de ressources humaines sont impulsées par le haut.
Comment améliorer les techniques de management ? Une seule réponse la formation !
L’encadrement intermédiaire est le premier à souffrir du déficit de formation, qui repose principalement sur la base du volontariat.
La formation est un élément structurant du parcours professionnel des cadres. Or, les capacités managériales ne sont pas instinctives et être manager ça s’apprend.
Les managers qui considèrent ne pas avoir besoin de se former aborderont le même comportement et priveront leurs équipes de formation.
D’où l’importance du CPF, outil qui permet actuellement aux managers d’accompagner leurs collaborateurs dans leur montée en compétences. Les services RH doivent communiquer et accompagner l’ensemble des managers dans leur démarche.
EFE propose de mobiliser les acteurs RH de proximité le mardi 26 juin prochain afin de faire le point avec nos experts sur l’accompagnement des agents contractuels et la gestion de leur carrière.
