Rémunération au mérite : faut-il se lancer ?

Rémunération au mérite : faut-il se lancer ?

La rémunération au mérite est le nouveau défi du gouvernement, cette question a largement été évoquée par le ministre Gérald Darmanin au cours du mois de février 2018. Cette politique de rémunération est actuellement mise en place dans la commune de Suresnes (Hauts-de-Seine) et a fait ses preuves.

 

La rémunération au mérite en pratique

C’est en 2016, à Suresnes (1168 agents pour 48100 habitants), qu’apparaît pour la première fois un dispositif se rapprochant de la rémunération au mérite.

Le système de rémunération proposé par la commune comporte plusieurs notes allant de « très insuffisant » à « exceptionnel », sur six niveaux et selon différents critères.

En deux ans, le maire confirme avoir économisé l’équivalent de cinq à six postes grâce à cette méthode de rémunération.

 

Un système très critiqué

Le but de cette réforme consiste, en partie, à limiter l’absentéisme (après le seizième jour d’absence, la prime obtenue devrait être réduite de 15%). Imposer une pénalité aux agents trop absents peut toutefois paraître décourageant. Or, il est prouvé que la motivation a un impact positif sur la production et les performances d’un agent, raison pour laquelle cette méthode divise.

La rémunération au mérite permet également de récompenser les agents en fonction de leur performance et de l’atteinte des objectifs. Le principe étant le suivant, si la récompense à la clé est attrayante, l’agent travaillera davantage pour l’atteindre.

Les syndicats critiquent ce dispositif qui amènerait les travailleurs à faire du « sur-présentéisme ».

 

Quelle est la feuille de route du gouvernement ?

Pour les services de Bercy, cela amènera plus de « souplesse » au statut de la fonction publique considéré comme « trop rigide » aujourd’hui.

Si le sujet a de nombreuses fois été évoqué à la fois par le gouvernement et par le président, aucune précision n’a été apportée concernant une mise en œuvre effective de la rémunération au mérite.

A ce stade, le gouvernement travaille sur un texte global concernant les plans de départs volontaires, l’accompagnement des reconversions, la mobilité et les départs de certains agents vers le secteur privé.

La transformation de la fonction publique prendra du temps car les managers ne sont pas formés et que le temps d’acceptation et de mise en place au sein des différentes organisations sera long.

La grande réforme de la fonction publique aura lieu dans le courant de l’année 2019, selon Edouard Philippe.

 

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